Le vent tourbillonnant, qui rabat les volets,
Là-bas tord la forêt comme une chevelure.
Des troncs entrechoqués monte un puissant murmure
Pareil au bruit des mers, rouleuses de galets.
L’Automne qui descend les collines voilées
Fait, sous ses pas profonds, tressaillir notre coeur ;
Et voici que s’afflige avec plus de ferveur
Le tendre désespoir des roses envolées.
Le vol des guêpes d’or qui vibrait sans repos
S’est tu ; le pêne grince à la grille rouillée ;
La tonnelle grelotte et la terre est mouillée,
Et le linge blanc claque, éperdu, dans l’enclos.
Le jardin nu sourit comme une face aimée
Qui vous dit longuement adieu, quand la mort vient ;
Seul, le son d’une enclume ou l’aboiement d’un chien
Monte, mélancolique, à la vitre fermée.
Suscitant des pensers d’immortelle et de buis,
La cloche sonne, grave, au coeur de la paroisse ;
Et la lumière, avec un long frisson d’angoisse,
Ecoute au fond du ciel venir des longues nuits…
Magny-les-Hameaux, octobre 1894.
Albert Samain, Le chariot d’or
Pour voir la suite allez sur http://www.poetica.fr/poeme-1853/albert-samain-automne/
Voici des photos de l'automne 2012 .
Et voici celles de cette année qui ne sont pas franchement belles .
Je vous souhaite de passer une très bonne journée .
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Bonjour Michèle
Un p'tit coucou en passant te rendre visite, le froid arrive il n'a pas gelée mais pas loin, ici temps gris je ne sais pas si le soleil va se lever.
Je te souhaite une bonne journée gros bisous